Tchernobyl. Un drame humain…

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    Enki
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    Je souhaite vous faire partager quelque vidéo sur Tchernobyl.

    Vous jouez tous en ce moment à  Stalker, un très bon jeu qui doit vous faire rappeler que le nucléaire peut être dangereux est que cette source d’énergie doit être remplacée par des énergies naturelles.

    Ghost Town [Video]

    La bataille de Tchernobyl [Video]

    Catastrophe de Tchernobyl [Texte]

    1986-2006

    Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité [Texte]

    Centrale nucléaire de Tchernobyl [Photos]

    Je souhaite porter un hommage à  tous ses hommes qui nous ont sauvés d’une seconde explosion qui aurait pu dévaster une bonne partie de l’Europe. Merci, pour votre courage.

    N’oublions pas que le nucléaire peut causer beaucoup de dégâts et cela sur plusieurs siècles.

    Enki

    #3258
    Enki
    Participant

    L’histoire de l’accident.

    Tchernobyl, Un héritage lourd à  porter.

    Le 25 avril 1986, une expérience fut menée sur la 4ième tranche de la centrale de Tchernobyl. Une équipe d’ingénieurs et chercheurs souhaitait déterminer si les turbines produiraient suffisamment d’électricité pour assurer le fonctionnement du refroidissement d’urgence en cas de panne totale de l’alimentation électrique. Afin que l’expérience se déroule dans des conditions réalistes, le programme d’urgence baptisé « Protection moyenne » comprenant toutes les mesures de sécurité importantes (dont le refroidissement d’urgence et la gestion des barres de contrôle) avait été désactivé. Le lancement de l’expérience a toutefois été repoussé et c’est l’équipe de nuit, qui n’avait pas été préparée à  gérer un réacteur dépourvu de protection, qui l’a menée.

    En raison d’une erreur de mise en œuvre de Léonid Toptunov, opérateur inexpérimenté, le rendement du réacteur a considérablement diminué quelques instants avant le début de l’expérience. Afin de l’accroître, les opérateurs ont rétracté les barres de contrôle (qui agissent sur le rendement de la réaction nucléaire) et leur nombre est ainsi passé en dessous de la valeur plancher de 28 barres. Il est devenu par conséquent bien plus difficile de contrôler le réacteur.

    L’ingénieur en chef de la centrale, Anatolij Djatlov, a néanmoins ordonné de commencer l’expérience. Un trop grand nombre de pompes de refroidissement était fermé et le réacteur, qui fonctionnait déjà  à  rendement réduit, n’a pas pu entraîner l’évaporation de l’eau. La température de l’eau a augmenté et c’est alors que l’on a entendu les premières défaillances hydrauliques. Akimov, l’ingénieur en charge, et Toptunov ont souhaité interrompre l’expérience, mais Djatlov les a contraints à  la poursuivre. Il était 1 h 22 min 30 sec du matin.

    Lorsque les opérateurs ont coupé le courant, les turbines ont cessé d’alimenter en énergie les pompes à  eau, réduisant encore la quantité d’eau de refroidissement acheminée dans le cœur du réacteur. L’eau a chauffé et atteint la température d’ébullition. Dans la mesure où un réacteur ne peut être convenablement refroidi que grâce à  une quantité suffisante d’eau évaporée, son rendement a augmenté. Il était alors 1 h 23 min 04 sec. A ce stade, le programme de protection moyenne aurait dû se mettre en route et empêcher la catastrophe, mais il avait été désactivé.

    Lorsqu’Akimov a remarqué l’accroissement important du rendement du réacteur, il a activé manuellement la protection moyenne a 1h 23 min 40 sec. Toutes les barres de contrôle, soit plus de 200, sont descendues simultanément dans le cœur. Mais c’est à  ce moment que ce réacteur RBMK a montré son plus grave défaut de conception : une vitesse de descente des barres de contrôles extrêmement faible, bien plus lente que celle des réacteurs occidentaux. En outre, l’extrémité des barres de contrôle présentait des pointes de graphite qui accéléraient la réaction en chaîne. Ce défaut de conception s’est avéré fatal. La descente des barres de contrôle aurait dû arrêter la réaction en chaîne. C’est le fondement du système de sécurité de toute centrale nucléaire. Dans la mesure où l’extrémité des barres présentait des pointes de graphite, leur descente a considérablement accru le rendement du réacteur et entraîné la perte de contrôle.

    Pire encore, la chaleur a casé une déformation des barres de contrôle, qui se sont coincées dans le réacteur. Les pointes de graphite accélérant la réaction ne pouvant plus être ôtées du cœur, la catastrophe était dès lors inévitable. Dans la zone active, il s’est produit une réaction chimique entre zirconium et vapeur d’eau, générant de l’hydrogène et de l’oxygène qui ont formé un mélange oxhydrique (gaz explosif). A 1 h 23 min 50 sec, l’ensemble du réacteur a explosé et tout ce qui l’entourait a été rayé de la carte. La plupart des matières radioactives ont été projetées à  l’extérieur. Un incendie s’est propagé, engloutissant les logements voisins.

    Au cours des semaines qui ont suivi, plus de 30 hommes ont péri du fait de l’irradiation, dont des pompiers, les deux opérateurs Akimov et Toptunov et d’autres membres du personnel de la centrale.

    Des soldats, étudiants et volontaires « liquidateurs », puisque c’est ainsi qu’ils ont été baptisés, se sont rendus à  Tchernobyl pour décontaminer la centrale, éliminer les sources de danger qui demeuraient et modifier le sarcophage contenant ce qu’il restait de la 4ième tranche après l’explosion. Selon les estimations, entre 600 000 et 1 200 000 personnes ont apporté leur aide.

    La plupart des victimes sont mortes des effets à  long terme des radiations : cancers, problèmes cardio-vasBIIIPaires et dépression (suicide). Selon les sources, le nombre des victimes varie de 10 000 à  250 000. Le nombre réel ne sera jamais connu car aujourd’hui encore, en Europe, et en partiBIIIPier en Russie et en Ukraine, des gens meurent d’affections engendrées par les radiations, en partiBIIIPier de cancers. On constate aussi une augmentation du taux de mortalité infantile. L’état sanitaire des enfants qui grandissent sur les terres irradiées est terrifiant. Et les conséquences ne s’arrêteront pas à  la génération actuelle…

    D’après les résultats (révélés récemment) d’un 6ième groupe d’enquête composé « d’organismes compétents » juste après l’accident, « […] la principale cause de l’accident est liée au manque de BIIIPture des employés de la centrale nucléaire. Ce n’est pas un problème de qualification, mais de BIIIPture de travail, de discipline interne et de sens des responsabilités. »(document n°29 – 7 mai 1986). « L’explosion a été déclenchée suite au non-respect des règles de travail, de la 4ième tranche du réacteur. » (Document n°31 – 11 mai 1986).

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